Dans ce magistral album, le dessinateur du Roi des mouches ressuscite Robert Johnson, une légende méconnue du blues de l’entre-deux guerres, qui a inspiré entre autres Keith Richards, Bob Dylan, Led Zepplin et Eric Clapton. Personnage mystérieux dont on connaît imparfaitement la vie et surtout les circonstances de son décès à l’âge de 27 ans, en 1938. Né noir et pauvre dans le Tennessee, déjà veuf à 19 ans, le jeune Robert fuit une carrière de cotton picker pour aller apprendre la guitare sur les routes. Il prétend à qui veut l’entendre que c’est le diable en personne qui lui apprend sa musique. Guitariste prodige et poète habité, le succès est vite au rendez-vous. Robert a le blues dans le sang, il sait jouer un air d’après une seule écoute. Séducteur, joueur, il mène une vraie vie de hobo. Jusqu’au bout. Aujourd’hui, trois villes du Tennessee se disputent l’honneur d’héberger sa dépouille, et de nombreuses rock stars évoquent son influence.
Une belle histoire sombre, violente, triste, bref une histoire du blues et de ses origines. Et il n’y avait que Mezzo pour créer une ambiance digne de Robert Johnson. Les textes des chansons écrites et composées par Robert Johnson sont repris intégralement à la fin du livre. Chacune est illustrée par un magnifique tableau de Mezzo. Un très, très bel album.
