C’est le début des vacances d’été et ses deux meilleures amies sont parties pour un mois: Cerise désespère que quelque chose lui arrive. Car du haut de ses 11 ans, la fillette rêve d’énigmes à résoudre dans son petit patelin. Elle qui aspire à devenir romancière puise son inspiration dans son entourage, et son imagination galopante a tôt fait de transformer une anecdote en véritable histoire policière! Sa persévérance paie et quand ses copines sont de retour, Cerise les met tout de suite dans le coup: elle a repéré l’étrange manège d’une vieille dame attristée qui, toutes les semaines, se rend à la bibliothèque, serrant contre son coeur un mystérieux livre. Pourquoi mystérieux? Parce qu’il s’agit toujours du même, que la vieille dame emprunte depuis vingt ans! Il n’en faut pas moins pour Cerise mène son enquête…
Après l’excellent premier tome, Le Zoo pétrifié, sélectionné dans la catégorie jeunesse à Angoulême 2013, la série se poursuit et c’est tant mieux! On retrouve avec plaisir le trait et les couleurs d’Aurélie Neyret qui font un peu penser à celui de Nob (Mamette), plein de nostalgie et de douceur. La nostalgie de l’enfance ici, puisque tous les thèmes de cet âge tendre sont abordés: la naïveté, l’imagination, l’amitié, la rêverie, les secrets… et la solidarité, puisque ce n’est pas tout de découvrir un mystère, encore faut-il le résoudre! Les adultes ne sont pas en reste, et entourent avec bienveillance la petite héroïne et ses amies: la mère de Cerise, madame Desjardins la romancière locale, et la romantique bibliothécaire.
Mais tout n’est pas rose au pays de Cerise. Si elle court toujours partout, si elle se pose toujours mille questions à s’en faire exploser la tête, si elle porte toute son attention sur des inconnus, si elle évite les tête-à-têtes avec sa maman pour vite retourner à ses affaires, c’est pour éviter de penser à une chose, une seule chose: la mort de son papa, quelques années auparavant. Et cette attitude blesse non seulement sa maman à laquelle elle ment tout le temps, mais aussi ses amies qu’elle néglige, et madame Desjardins, à laquelle elle rend visite uniquement quand elle a besoin de ses conseils.
La vie de Cerise est ainsi à double tranchant: trépidante et blessée. Mais nul doute que l’enthousiasme de la petite fille surmontera tous les obstacles! On est franchement séduit par la double narration qui alterne des pages du journal intime de Cerise et la bande dessinée, et par un dessin chaleureux. Le tout dans une belle édition: ne boudons pas notre plaisir! Encore une jolie perle de la collection Métamorphose. De 9 à 99 ans!
Bonjour,
Je ne sais pas si vous êtes la même personne que sur le site actuaBD, mais en tout cas il s’agit d’un copié-collé de la critique qui avait été publiée sur ce site.
Malheureusement, il s’agit ici de la version non-corrigée, où vous extrapolez sur la mort du père de Cerise, or ça n’a absolument jamais été dit jusqu’à présent. Plusieurs de mes lecteurs ont lu votre article et ont été très déçus d’apprendre une telle chose sur votre texte et non dans notre livre. Merci de corriger cet article aussi en retirant la phrase de trop et de ne plus trop imaginer la suite de l’histoire avant nous.
Bonjour,
Il s’agit du même article car il s’agit bien du même auteur!
De mon point de vue, la mention du père ne porte aucun préjudice à la lecture de votre album. De plus je n’imagine aucune suite à votre histoire. Il me semble que la chronique vous est plutôt flatteuse, mais je m’abstiendrai dorénavant de toute critique sur vos ouvrages si cela vous déplaît.
Bien à vous.