En 1913, Guenièvre a 14 ans. Elle est orpheline et vit dans une pension froide et austère payée par sa grand-mère. Mal dans sa peau, elle est boulotte, se croit laide. Mais surtout elle fait peur aux autres pensionnaires qui voient en elle une sorcière. Car Guenièvre “voit”. Elle pressent les choses avant qu’elles n’arrivent. Et ce bien malgré elle. Quand la guerre éclate et qu’elle se réfugie chez sa grand-mère, celle-ci l’initiera au pouvoir de guérisseuse qu’elles partagent. Elle a le don de chasser les fièvres, de guérir les bobos. Et en ces temps troubles, c’est précieux. Guenièvre partira à la recherche d’elle-même pendant ces difficiles années, une quête ardue mais soutenue par ses nombreux et nouveaux amis comme Edmond et Alphonse, jeunes hommes partis au front avec lesquels elle entretient une correspondance qui lui dévoile les horreurs des tranchées.
Très beau roman sur une héroïne particulière, dépourvue de confiance en elle et dont on découvre pourtant, peu à peu, le caractère bien trempé. Cette histoire est aussi le prétexte pour l’auteur de décrire la vie des poilus. Une belle fresque historique et romanesque, sans complaisance ni mièvrerie.