Urban Comics continue d’éditer le meilleur des comics américains, dont notamment le grande série Batman dessinée par Frank Miller. Cet opus date de 1986, mais reste très actuel, surtout en regard des productions cinématographiques qui s’en inspirent beaucoup. La veine de ce Batman est dark, comme son nom l’indique. Cherchez plus du côté de Christopher Nolan que de celui de Tim Burton. Car 10 ans ont passé depuis que Batman s’est retiré du jeu. C’est un homme vieillissant, aigri, qui ressasse les souvenirs du passé et boit régulièrement de l’alcool. Mais ses démons le rattrapent face à Gotham de nouveau envahie par des voyous de la pire espèce: Batman reprend du service, malgré l’âge et malgré les avis divergents de la population. Ses anciens ennemis resurgissent, une jeune fille ré-endosse le costume de Robin, et la chauve-souris ira jusqu’à appeler un confrère, vieillissant lui aussi et regrettant leur âge d’or: Clark Kent, alias Superman.
Un volume très sombre, très pessimiste sur l’avenir des héros dans notre monde d’il y a 30 ans, et dans notre monde d’aujourd’hui. Ca ne rigole pas beaucoup (un peu quand même), mais on se régale des portraits héroiiiiiiques pleine page de notre Bat-héros tout en muscles (avec quelques rides et cheveux blancs) qui ponctuent régulièrement ce récit. C’est très dense, il faut s’accrocher, mais les aficionados en auront pour leur persévérance. Un grand classique.
