Fabien est un ancien élève d’une école d’art. Mais la vie a fait que ses rêves n’ont pas pris corps. Il travaille alors dans un abattoir à cochons, pour faire vivre sa petite famille. Il croise à peine sa femme, infirmière, qui a la vie dure aussi. Heureusement que la présence d’Elisa, leur fille, petit miracle de FIV, met un peu de joie dans ce quotidien malmené.
Fabien raconte des histoires à sa fille, le soir. Et sa fille aime quand ces histoires prennent un cours différent. Alors Fabien bifurque, invente. Et réalise rapidement que tout ce qu’il raconte finit par se produire, plus ou moins, dans sa vie. S’il peut changer le cours de ces histoires, il pourrait peut-être changer le cours de sa vie? Et, enfin, faire prendre corps à ses rêves?
Une bande dessinée crépusculaire, qui s’intéresse au processus de création, mais aussi très critique à l’égard de notre société de consommation, sur le marché de l’art, à peine éclairé d’un peu d’espoir. Mais les images sont saisissantes et les couleurs très évocatrices du ressenti du héros, entre le noir profond et le jaune éblouissant.